Affectation
Selon la règle de dominance
Selon la règle de dominance,
on affecte à la maille soit une valeur moyenne si la variable est continue, soit
la catégorie prédominante, la valeur nodale. La règle est logique ; elle affronte
néanmoins des situations difficiles à gérer et fait disparaître des catégories qui,
par l’espace qu’elles occupent, ne peuvent être dominantes, par exemple des routes,
des chemins sous une résolution de 100m. Il est nécessaire parfois de subdiviser la
thématique en sous-thématiques en créant ainsi une nouvelle couche. C’est la résolution
thématique qui gouverne le nombre de couches ! La détermination de la catégorie
dominante incombe à l’expert. Cette information est donc de nature interprétée,
sujette de ce fait à la subjectivité de l’expert. Dans ce sens, le travail appliqué
pour la maille est similaire à celui du botaniste ou du pédologue lorsque ceux-ci
catégorisent un taxon. Ce procédé présente l’avantage que l’information produite est
riche des connaissances et de l’expérience de l’interprète. Elle est localement au
plus près de la réalité ... dominante! Néanmoins, à moyen ou long termes, il présente
un inconvénient souvent majeur. En définitive, il convient d’opérer les choix pertinents
en référence à la finalité et à l’échelle considérée. Comment comparer objectivement
des levés d’informations opérés par des experts différents et séparés d’une durée au
cours de laquelle des sensibilités nouvelles ont pu se développer, comme c’est
probablement le cas en ce qui concerne nos observations dans le domaine de
l’environnement? Lorsque la taille de la maille ou de l’unité spatiale est importante,
l’hétérogénéité de l’occupation du sol contraint à des généralisations grossières en
dépit de directives précises qui auraient pu être édictée. Il sera difficile,
lors d’analyse de changements de faire la part des choses entre la subjectivité des
experts et les modifications réellement survenues.
Selon un échantillonnage statistique
L’inconvénient signalé
est partiellement levé par un échantillonnage statistique. Au lieu de choisir
la catégorie dominante, on affecte à la maille la catégorie (ou la valeur du paramètre)
qui apparaît à un des sommets - toujours le même - de la maille. L’opérateur n’a pas
interprété comme dans le cas précédent , il choisit dans la liste des catégories
préalablement établies celle qui correspond. L’avantage est donc une forte
diminution de l’intromission de la subjectivité dans le levé. L’inconvénient
réside dans le fait que localement l’information n’est pas toujours pertinente.
Le sommet tombant sur un chemin de campagne, la maille entière,
même si sa superficie est d’un hectare, est déclarée chemin.
Une étude statistique montre, cependant, qu’à partir d’un certain nombre de mailles,
la statistique de superficie tend à devenir correcte.
La règle statistique paraît donc plus objective. Peu de liberté est
laissée à l’interprète. Il n’a jugé que la classe apparaissant sous le point
d’échantillonnage. La méthode suit ainsi des règles de normalisation plus
rigoureuses et compatibles avec la logique numérique. Elle permet des mises
à jour très ponctuelles. L’analyse des changements reposent donc sur des informations
plus objectives.