La géométrie et ses propriétés
Du point de vue géométrique, il s’agit de décrire en langage numérique
des unités de forme irrégulière caractérisées par des relations spatiales. La
géométrie est décrite par des points composant le pourtour de chaque unité, qu'
elle soit ponctuelle, linéaire ou zonale. Les points (appelés points intermédiaires)
sont reliés par des segments de droite ou par tout autre ligne défini mathématiquement
(splines, courbes de Bezier, etc.). On distingue encore diverses nuances parmi
les catégories d'unités. Une unité linéaire est dotée ou non de direction selon
qu’elle fait partie d’un réseau modélisant un flux (eau, gaz, électricité, trafic)
ou non. Une unité zonale est appelée simple ou complexe si elle est constituée de une
ou de plusieurs unités spatiales (p.e. un pays possédant des enclaves). Pour numériser,
on admet par hypothèse que l’espace de numérisation (plan graphique qui accueille les
informations géométriques) est continu et conforme à une projection cartographique et
géoréférencée. Les logiciels de numérisation offrent généralement un catalogue des
projections connues, de sorte que l’utilisateur est à même de choisir celle qui lui
convient. La marche à suivre pour procéder à la géoréférence de la base géométrique
est examinée dans le module B-DC.
D'un point de vue sémantique, les attributs sont numérisés dans des tables
liées aux unités géométriques. La numérisation des attributs se fait généralement
par introduction au clavier. Parfois, les informations sont importées d’une autre
base. Se posent dans ce cas des difficultés de compatibilité de format entre la
source et la base réceptrice. Une table se définit comme la fiche type informatique
correspondant à une catégorie d’entités sur laquelle figurent les attributs type
qui la caractérisent. Pour chaque unité, on remplit une fiche où chaque attribut
reçoit l’information propre à l’unité à laquelle il se rattache. La forme de
présentation que nous adoptons intentionnellement ici est proche de celle des
bases de données étudiées dans le module B-DM. Elle paraît, pour le propos actuel,
suffisamment explicite. Il sera formulé plus tard le sens précis des symboles utilisés.
La table est dite primaire si elle est directement liée par son identificateur à l’objet
graphique. C’est elle qui contient les informations descriptives de l’entité.
Elle est dite indirecte si elle complète l’information exprimée par un attribut
de la table primaire. Dans la figure ci-dessous, une table indirecte pourrait par
exemple mentionner les syndics des communes figurant dans la première table.
Il peut avoir plusieurs tables indirectes liées les unes aux autres. On comprend
que si leur nombre augmente, une structuration des tables devient nécessaire.
C’est le rôle des structures de bases de données, notamment relationnelles,
présentées dans le module B-DM.