|
L'espace géographique étant désagrégé ou discrétisé en entités irrégulières ou régulières, il s'agit maintenant de décrire leurs propriétés selon trois points de vue ou dimension : spatial, thématique et temporel. Ces informations sont affectées soit à l'objet lui-même soit à la maille.
La dimension spatiale recouvre les propriétés de position et de voisinage des entités spatiales, c'est-à-dire la localisation, la forme, la taille et la proximité. En mode objet, l'unité est définie et localisée par les coordonnées des points de son modèle géométrique. Toutes les autres informations à caractère spatial telles que périmètre, surface, etc. sont implicitement contenues dans la géométrie. D'ailleurs on ne stocke généralement pas ces informations dans la base de données puisqu'elles peuvent être calculées à la volée dans les SIG. En mode image, les propriétés spatiales se réduisent à la résolution de la maille. La localisation est déduite du géoréférencement de la grille. Les propriétés de proximité sont examinées lors de l'exploitation de la base de données géographique.
La dimension thématique recouvre les
informations pertinentes pour l'utilisateur caractérisant la nature, les
propriétés (l'état) et les fonctions de l'entité.
En mode objet, la
nature de l'objet apparaît souvent par son nom, par exemple "Bâtiment", "Unité
de végétation". Des attributs complètent cette première information. L'attribut
"Type" rattaché au "bâtiment" permet de préciser s'il s'agit d'une construction
en bois, en béton ou autre. Les propriétés reflètent la finalité ou les besoins
du modélisateur: un pont sur une rivière est décrit par la largeur de la
chaussée selon le Service des routes, par le débit maximum pouvant s'écouler
au-dessous selon le Service des eaux. La fonction désigne le rôle que remplit
l'objet dans le système constitué par l'espace géographique. Elle se traduit par
des attributs tels que le débit attaché à un tronçon de rivière, le prix du m2,
le taux d'immission d'un polluant par unité de surface, l'émission d'une
substance à potentiel polluant d'une cheminée d'usine, la valeur assurée d'un
bâtiment, le rendement agricole d'une parcelle, l'altitude, l'occupation du sol,
la couverture végétale, etc.
En mode image, l'attribut est unique pour
chaque maille. Une catégorie de propriétés constitue la thématique d'une grille.
On définit autant de grilles que l'on souhaite de thématiques descriptives de
l'espace géographique.
La logique d'un SIG repose sur le couple formé par l'unité géométrique et par la table d'attributs thématiques qui lui est attachée. La dimension temporelle apparaît dans l'une ou l'autre de ces deux composantes. Elle se manifeste soit dans la modification de la géométrie de l'objet, soit par l'évolution d'une ou de des propriétés de l'unité spatiale.
L'unité d'observation irrégulière est définie par sa géométrie. Si cette dernière se modifie, on considère qu'il s'agit d'un nouvel unité. La géométrie précédente est conservée si l'on souhaite établir un historique de l'évolution de l'objet représenté. Pour les unités régulières, ce sont les attributs qui héritent en commun de la dimension temporelle.
La dimension temporelle apparaît sous différentes formes, par exemple: