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L'unité spatiale d'observation
La détermination d'une unité d'observation est relative ; elle dépend de
la focale ou de l'échelle à laquelle le phénomène est observé et de l'objectif
poursuivi. Le géologue n'identifie pas les mêmes unités d'observation que le
botaniste ou que l'aménagiste!
Une unité d'observation est
indivisible. Une unité supérieure n'est pas la somme des unités qui la
composent. Dans ce sens, une commune n'est pas la somme des bâtiments, des
routes, des propriétés. Si l'unité était décomposable, alors ce serait les
unités "filles" qui deviendraient le support de nos informations.
L'indivisibilité serait ainsi simplement reportée.
L'unité
d'observation étant un élément du modèle de la réalité, son existence est
totalement définie par les propriétés que nous avons choisies pour la décrire.
Chaque propriété est considérée homogène sur l'ensemble de l'unité.
Une unité d'observation est dite irrégulière si ses contours épousent la forme ou la géométrie de
l'objet spatial. Elle est régulière s'il
s'agit d'une maille dans l'approche image. L'unité d'observation irrégulière est
plus généralement dénommée objet spatial.
Quant à l'unité d'observation régulière, elle est souvent désignée par les
termes de maille, de cellule, voire de "pixel" par emprunt au vocabulaire de l'imagerie
numérique.
L'existence d'une unité d'observation revêt une justification physique lorsqu'elle se réfère à un objet dont les limites sont clairement définies dans la réalité tel un bâtiment, une route. Elle est dite arbitraire lorsqu'elle est délimitée sans référence à une thématique -le cas de la maille-, ou lorsqu'elle représente un phénomène dont l'étendue s'estompe progressivement tel un biotope. La limite est fixée dans la zone de transition qui sépare les endroits où une propriété d'un phénomène est présente avec certitude de ceux où elle ne l'est plus.