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Une analyse d’une portion du territoire marquée par la présence de l’homme, même lorsqu’elle est superficielle, en révèle la complexité. En effet, il est fréquent que l’on trouve associées sous un regard des maisons d’habitation, des zones cultivées, des portions de forêt ainsi que des infrastructures routières. Il n’est guère possible de procéder à un inventaire exhaustif de tous les objets présents et de percevoir toutes leurs relations. Devant cette difficulté, les scientifiques réduisent la complexité par la conception d’un modèle qui ne retient que les éléments jugés essentiels pour conserver une compréhension du phénomène étudié.
Un modèle est en général finalisé dans la mesure où il est conçu pour satisfaire des objectifs préalablement fixés. Un modèle du territoire dépend fortement du regard disciplinaire : géologue, hydrologue, aménagiste perçoivent et décrivent l’espace géographique de manière différente. Les SIG s’attachent à décrire une portion de l’espace géographique par l’inventaire des éléments stables, de leurs relations pour la compréhension de son fonctionnement. Le modèle produit est censé rendre cohérentes les diverses représentations de la réalité. Les objets de l’espace géographique ne sont pas indépendants. Ils interagissent entre eux par la dynamique des phénomènes naturels ou par action de l’homme. Ils forment donc un système. La fidélité du modèle à la réalité repose sur une approche systémique lors du processus de modélisation. Il s’agit ainsi de saisir la réalité par ses composants et par leurs interrelations.
Le système de géomanagement proposé par O. Cogels basé sur la structure d’un système selon Walliser. (Cogels O. 1995)Le processus de modélisation est lui-même complexe et dépend fortement des personnes. Les étapes principales à parcourir peuvent se résumer de la manière suivante :