Un modèle non-topologique, dans sa version la plus simple, n’enregistre que les notions de points et de lignes fermées ou non qu’il stocke sous la forme d’un dictionnaire ; il est communément appelé structure ”spaghetti ”. Seules la forme et la taille des unités spatiales sont identifiables. Les formes sont reproduites au moyen de points et de lignes de liaison droites ou curvilignes (arcs). Les informations à stocker sont réduites au minimum.
Les informations sont suffisantes pour produire une représentation graphique de l’unité spatiale. Les notions d’unité zonale ne sont pas représentées. Il est donc plus difficile d’identifier l’intérieur ou l’extérieur d’une zone délimitée par une ligne fermée, de la colorer comme il est souvent souhaité dans la confection de carte thématique. Notons cependant que cette opération peut tout de même être réalisée par calcul.
La structure ”spaghetti” exige que toute ligne frontière soit dessinée autant de fois qu’elle forme une limite d’une unité géométrique. Il y a donc redondance dans le dessin. Cette structure, malgré ses faiblesses offre néanmoins des avantages de simplicité. Les informations de base étant réduites au minimum, elles se transfèrent facilement. Le format le plus répandu est le DXF. La topologie étant absente de cette structure, il n’est pas possible de travailler avec le concept de réseau. Cette situation est rédhibitoire pour des applications traitant de distribution de flux dans ce réseau (d’eau, d’électricité ou de trafic routier). Cependant pour l’analyse spatiale, l’absence d’information topologique stockée peut être suppléée par des fonctions de calcul qui reconstituent les propriétés de voisinage. La version plus perfectionnée de cette structure ajoute la notion de polygones sous la forme d’un dictionnaire permettant de retirer des informations sur la taille des unités (surface et périmètre) et d’affecter des attributs graphiques tels qu’une trame ou une couleur. Outre les informations enregistrées dans la structure précédente, un fichier de polygones énumère les points caractéristiques de chacun d'eux. Un point pouvant appartenir à 2 polygones, cette structure autorise une seule ligne frontière entre 2 zones adjacentes. Cependant, lors de la reproduction graphique, les lignes frontières seront dessinées 2 fois. La qualité du dessin est parfois ainsi altérée si les 2 traits ne se superposent pas parfaitement.