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Lesson Navigation IconL'information spatiale et ses propriétés

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Unit Navigation IconL'information spatiale et ses propriétés

LO Navigation IconEchelle de mesure de l'information spatiale

LO Navigation IconCatégories: mesurée, interprétée, dérivée

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Catégories: mesurée, interprétée, dérivée

Le mode d'acquisition de l'information exploitée dans un SIG prend toute son importance lorsque l'on se préoccupe de la qualité (précision et incertitude) d'une information et de celle du résultat d'un traitement. On distingue les informations acquises dans l'optique de la constitution de la BDG de celles provenant de la numérisation d'un document existant. Dans ce dernier cas, on distingue 3 catégories d'informations: l'information mesurée, interprétée et dérivée. Sources, catégories et nature des informations spatiales sont étroitement liées. L'origine des sources (les fournisseurs de l'information existante) et les types de sources d'information sont abordés dans le module BDC.

Information mesurée

L'information mesurée, ou mesure de terrain, recouvre notamment les propriétés d'une variable acquises à l'aide d'instruments de mesure, le plus souvent électroniques (par ex. la pluviométrie, l'image numérique aérienne ou satellitaire, la hauteur d'eau à un endroit d'un cours d'eau, la granulométrie d'un échantillon de sol), l'inventaire d'une placette ou les réponses à un questionnaire d'enquête. L'information mesurée ne résulte en principe pas d'un calcul (hormis ceux de mise en forme, de transformation d'unité, etc.).

Information interprétée

Une information interprétée est une appréciation synthétique produite par un expert comme par exemple l'identification et la description d'une unité paysagère. Elle est appréhendée directement sur le terrain ou sur des documents de première source, une photographie par exemple. Elle contient l'information issue de la perception et de l'interprétation de l'expert. Elle ne peut être produite de manière automatique sur la base de l'inventaire de critères que l'expert est censé appliquer. Au demeurant, ce type d'information est, en partie, intuitive. Il en est ainsi pour bon nombre d'informations proposées dans les cartes thématiques : pédologique, géologique, écologique. L'expert propose une partition de l'espace qui prend un sens en elle-même, indépendamment - dans une certaine mesure - des informations que l'on affecte à ces unités d'observation. Souvent, c'est le cas pour les unités pédologiques ou pour les unités écologiques (cf. Cartes écologiques du Québec); les sondages ou relevés sont réalisés ultérieurement pour caractériser les unités spatiales définies de sorte qu'un paramètre peut présenter une forte variabilité spatiale à l'intérieur de l'entité sans produire une remise en cause du premier découpage. Ce type d'informations est entaché d'une incertitude liée à l'inévitable subjectivité de l'expert. Les informations acquises par numérisation d'un document cartographique relèvent d'une même logique. La carte résulte en effet de démarches de modélisation qui lui sont propres. Si des informations qu'elle contient sont insérées dans un SIG par numérisation des unités graphiques et par report des informations symboliques, l'opérateur est contraint d'estimer tant la fiabilité que la précision des informations et d'introduire cette méta-information dans la base de données.

Information dérivée

Une information est dite dérivée lorsqu'elle est produite à partir de paramètres acquis séparément et combinés par des opérations logico-mathématiques : la pente et l'orientation calculées à partir d'un modèle numérique d'altitude (MNA), l'aptitude d'un sol en référence à une espèce végétale, les indices et pourcentages socio-économiques. Sa qualité est aisée à apprécier dans la mesure où celles de variables originales ainsi que les opérations appliquées sont explicitées. A cette catégorie se rattache également une classe de variables qui occupe, dans les SIG appliqués aux sciences naturelles, une place prépondérante : les variables régionalisées telles que définies par Matheron et Krige. Il s'agit de variables définies en tout point de l'espace et supposées présenter une autocorrélation spatiale. Elles sont acquises par échantillonnage et estimées ensuite aux points représentatifs du système d'information par interpolation. La loi décrivant l'évolution spatiale de la variable en référence au point de mesure est examinée à l'aide d'instruments statistiques offerts par l'analyse structurale. L'avantage de l'approche proposée par Matheron réside dans la possibilité d'estimer l'incertitude affectant les valeurs interpolées. Les variables régionalisées ainsi que l'analyse structurale sont présentées dans le module d'analyse spatiale BAN.

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