Echelle de mesure de l'information spatiale

L'échelle de mesure exprime la richesse du contenu informatif selon trois niveaux : nominal, ordinal et cardinal.

Informations nominales

Les informations de type nominal expriment des identifications ou des appartenances à des catégories : le nom des êtres et des choses. Elles se formulent par un nom propre ou commun ou par un nombre dont la signification est celui d'un identifiant tel que le numéro de matricule d'un étudiant. Son rôle est celui d'un identifiant désignant un objet en particulier (l'Amazone) ou une classe d'objets (bâtiments administratifs) ou une caractéristique thématique (forêt, blé). Sa traduction numérique est totalement arbitraire, dès l'instant où la diversité des nombres est en accord avec celle des catégories considérées. La faible richesse du contenu informatif limite l'exploitation numérique à quelques opérations logiques et statistiques spécifiques.

Informations ordinales

L'information ordinale exprime un rang dans une classe d'objets, une qualité dans un énoncé hiérarchique tel que petit, moyen, grand. Elle se formule soit par des qualificatifs, soit numériquement. L'expression numérique de ces propriétés qualitatives est relative à l'intérieur d'un intervalle de valeurs défini arbitrairement. Ainsi, le contenu hiérarchique peut s'exprimer entre 0 et 1 ou entre 40 et 70 sans influencer la hiérarchie qui caractérise la relation entre les objets.

Informations cardinales ou d'intervalle-rapport

Par rapport à l'échelle ordinale, celle-ci ajoute une notion de distance entre les propriétés ou valeurs de l'attribut exprimées de manière quantitative. Cette échelle se caractérise par le recours à une unité de mesure constante sur tout son domaine. Cette unité, comme l'origine du système, est arbitraire. Le rapport entre deux intervalles est indépendant de l'unité de mesure et du point zéro. Par exemple, le rapport entre deux températures est identique, qu'il soit exprimé en Celsius ou en Fahrenheit. C'est la catégorie la plus courante de la mesure d'un paramètre physique tel que, notamment, la longueur, la tension électrique, l'intensité lumineuse, la température. A ce niveau de richesse, l'expression de la propriété est nécessairement numérique, le langage textuel n'offrant pas suffisamment de diversité. Il est à noter que ce niveau cardinal est souvent présenté en deux sous-niveaux. Le premier, celui d'intervalle, inclut toutes les unités de mesure pour lesquelles la valeur zéro est arbitraire; le second, celui de rapport, prend en compte la réalité physique du zéro absolu s'il existe. Par exemple, pour la température, le zéro absolu définit l'échelle de Kelvin. Cette distinction n'affecte pas ni la richesse du contenu informatif, ni les propriétés numériques dans le contexte habituel de l'exploitation de la BDG. Nous négligerons donc cette distinction dans la suite de notre propos. Les propriétés numériques sont bien plus riches que celles des deux niveaux précédents. Elles autorisent toutes les opérations logiques, arithmétiques et, moyennant quelques précautions supplémentaires, les opérations statistiques.