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échelle
Cette notion d’échelle est identique dans les SIG lors d’une
représentation graphique des éléments de l’espace géographique soit à l’écran,
soit sur un support papier. Elle prend, cependant un sens plus général et plus
complexe dans le processus de modélisation de la réalité. Quel objet
sélectionner? Sous quelle forme géométrique? Ponctuelle, linéaire ou zonal? Avec
quel degré de sinuosité les contours seront dessinés, en d’autres termes, avec
quel degré de généralisation? Des questions similaires sont posées pour la
richesse informative thématique.
En fait, l’échelle
correspond au degré de résolution auquel un phénomène ou une portion du paysage
est décrit. Elle est inhérente à toute observation. Dans une base de données
spatiales, des éléments décrits avec des précisions différentes peuvent
coexister. Par exemple, une borne d’hydrante est géoréférencée à la précision du
plan cadastral (quelques centimètres) alors que les limites forestières le sont,
le cas échéant, à une résolution de quelques mètres.
Dans le contexte
des SIG, il est indispensable de distinguer la notion d’échelle de modélisation ou d’observation de celle, voisine mais
différente, d’échelle de représentation
cartographique. Le choix de l’échelle de modélisation est guidé par
les finalités de la modélisation. Il détermine la présence et la richesse des
entités spatiales à décrire ainsi que l’information à saisir sur ces objets. Le
choix de l’échelle de représentation cartographique est, quant à lui dicté, par
des contraintes techniques graphiques et d’ordre physiologique (capacité
perceptive de notre système visuel) et esthétique. L’interdépendance de ces deux
types d’échelle est particulièrement grande dans la pratique, car la carte est à
la fois une source d’information sur les entités spatiales et le produit d’une
exploitation des SIG. Un centimètre sur une carte au 1:25'000 correspond à 250
m sur le terrain, à 1 km au 1:100'000, etc. Voir les exemples ci-dessous
extraits des cartes nationales de l’Office Fédéral de Topographie.
Comment évaluer une échelle de modélisation?Une règle empirique consiste à repérer à quel moment un objet devient observable s’il est reproduit sur un document cartographique. Il est raisonnable de poser qu’une surface sur la carte inférieure à 1x1 mm ne peut plus représenter un élément zonal. Cela revient à associer une échelle cartographique à la résolution spatiale. On admet qu’une résolution de 10m par exemple correspond à une perception spatiale de l’ordre du 1:10’000. Cette règle produit un ordre de grandeur, il convient donc de l’exploiter avec circonspection. Cette règle n’est pas valable pour l’affichage ou l’impression d’image numérique, car un flou, désagréable d’un point de vue visuel, apparaît dès que le côté du pixel dépasse les 0.3 à 0.4 mm. |
Voici 3 cartes à 3 échelles différentes:
Notez et commentez les différences que vous observez. Quelle échelle choisiriez-vous pour représenter votre territoire si vous étiez:
Commentez vos choix.
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