Focale d'observation
Nous verrons par la suite que le même territoire pourra alors être
représenté d’autant de manières différentes que de besoins déclinés selon le
point de vue du spécialiste qui modélise. On s’intéressera aux différents
phénomènes spatiaux selon la focale d'observation définie par :
- la spécialité et les besoins
Par exemple, le service du cadastre pour le calcul de l’impôt
s'intéresse principalement aux bâtiments et aux limites des parcelles
des propriétés. Le géologue va dresser une carte géologique des
changements de nature de roche. Ou encore l’aménagiste du territoire lui
va focaliser sur les changements de catégories d’utilisation de
l’espace.
La perception de l'espace varie selon le métier.
- les propriétés
Les objets et phénomènes spatiaux sont caractérisés par des
propriétés : spatiale (localisation, orientation, étendue, forme,
relations de voisinage, ...), thématique (débit d’une rivière, prix du
terrain, ...), temporelle et dynamique (date de construction, de saisie,
de démolition, ...). Ces caractéristiques doivent être mesurées sur des
échelles bien définies, de manière à ce que les valeurs mesurées
puissent être comparées.
- le repère spatial
La composante spatiale peut être mesurée sur un
système de coordonnées qui
constitue un repère spatial orthogonal (X, Y et éventuellement Z) pour décrire une
situation dans le plan ou l'espace, polaire utilisé par les topographes, curviligne pour décrire une situation le
long d'un objet linéaire (Ex : réseau routier, galerie technique...).
Les repères se caractérisent par leur dimension : 1 D (Ex. : base de
données routières), repère 2 D (Ex. : SIT 2.5 D), repère 3 D (Ex. :
construction mécanique).
- l(e rapport d)’échelle d'observation
Une carte constitue un
modèle (localement)
homothétique à l’espace géographique qu’elle représente. Les échelles de
mesure de la composante spatiale de la carte et de la réalité sont donc
dans le même rapport d’homothétie, que l’on appelle rapport d’échelle.
Généralement, on abrège l’expression “rapport d’échelle” par le seul mot
“échelle”... faisant fi des ambiguïtés
ainsi suscitées! L’échelle cartographique est le rapport entre les
distances mesurées sur la carte et les distances mesurées sur le terrain
: le 1:100’000 est une échelle plus petite que le 1:1'000. L’échelle
d’observation, de modélisation ou de perception est la résolution
ou niveau de détail ou
granularité définie par la séparabilité de deux états voisins d’un
phénomène. Elle se rapporte tant à la dimension spatiale qu'à toute
information acquise sur le phénomène. Elle s’exprime dans une gamme
d’échelles cartographiques. Un niveau de détail de 10 mètres terrain
correspond à un intervalle d’échelle du 1:5'000 au 1:15'000.