Modélisation conceptuelle de données spatiales et MCD spatiaux |
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Pourquoi utiliser les MCD spatiaux et les concepts qu'ils proposent? |
Nous avons vu que l'appréhension de l'espace conduit à choisir le mode de représentation des objets que l'on perçoit en unités d'observation ponctuelles, linéaires ou surfaciques, simples ou complexes. Les MCD issus du monde des bases de données classiques ne nous permettent pas de préciser la spatialité des objets. Depuis plusieurs années, des chercheurs développent des concepts qui étendent les modèles en permettant de prendre en compte la spatialité des objets lors de la modélisation. Notammement ils intègrent des types d'objets spécifiques appelés TAD spatiaux. Ainsi en construisant le schéma d'une application, nous pourrons modéliser l'appartenance des batiments à une classe surfacique par exemple ; Ou percevoir les villes comme un objet géographique complexe composé d'objets linéaires tels que les rues, de surfaciques tels que les batiments ou les parcs et de points tels que les stations de métro. La figure présente les différents TAD proposés par le modèle MADS (modèle ER étendu aux données spatiales).
De la même manière, des liens particuliers tels que les relations topologiques entre classes d'objets spatiaux peuvent être sur le schéma. Ainsi certains introduisent des pictogrammes topologiques (voir la figure ci-dessous) à placer sur les liens. On pourra ainsi préciser par exemple la relation d'inclusion de la géométrie des lots cadastraux dans les communes, comme dans l'exemple de schéma MADS plus loin.
Il existe également d'autres types de liens spatiaux particuliers: l'agrégation ou la composition, représenté par un lien fléché et un pictogramme sur le lien. Dans la figure ci-dessous, ce lien permet de préciser qu'un lotissement est composé d'un ensemble de bâtiments. En d'autres termes, la géométrie du lotissement correspond à l'agrégation des géométries des bâtiments qui le composent.
L'exemple proposé concerne la modélisation des municipalités régionales de comtés canadiens. Les municipalités sont représentées par des polygones complexes (zone composée de plusieurs parcelles ou comportant des trous) aux parties parfois disjointes (par exemple, la municipalité de Boucherville est composée de plusieurs îles en plus du territoire principal). Les lots cadastraux sont représentés par des polygones simples. Les rivières sont représentées par des des chaînes complètes (ligne brisée comportant certains attributs topologiques). Les routes sont également représentées par des chaînes complètes. Le relief est représenté par une couche matricielle où chaque élément (ou "pixel") est une valeur d'élévation en mètres.